mardi 29 mai 2018

Cuba :Un pays unique/Mai 18




cabocruz





A peu près 44h de navigation de l’ile a vache en Haïti à Santiago de Cuba, nous arrivons sous des éclairs zébrant le ciel mercurien et plombé, c’est un peu impressionnant mais sans grand danger, on a quand même mis la tablette et Iphone dans le four pour neutraliser la charge électrique si la foudre passait proche
A peine avons-nous accosté au ponton d’office, c’est la cohorte des agents administratifs : douane, immigration, santé : on nous prend la température( au front !)  et l’on répond sagement aux nombreuses questions, puis c’est la visite du bateau, très succincte apparemment pour nous .

Santiago est une petite ville très gaie, qui vit au rythme de la salsa, cha cha cha, manbo, rumba et j’en passe découlant des influences espagnoles et africaines : salsa signifiant « sauce »
La musique est omniprésente dans la rue, à partir de midi mais surtout vers le soir 17H,on y danse dans des salles ouvertes à tous, gratuites ou sur le trottoir s’il n’y a plus de place

santiago de Cuba

santiago de cuba




c'est lui

On a adoré Cuba ,mais on y vit pas. Même si les contacts avec les cubains sont empreints de gentillesse, de cordialité, les discussions ont rarement ,(mais parfois) tourné autour de la politique et de l’économie. On aura donc une vision éminemment subjective depuis notre voilier.
Mesure t’on le bien être d’une nation au salaire ? alors là, c’est certain que les salaires sont tres bas, de l’ordre de 25€/ mois mais les loyers et les charges comme les transports en bus sont tres peu chers..L’accès aux études est gratuit et leur système  de santé est performant et également gratuit pour tous .La culture (théatre, cinéma, concert) vaut 10 fois moins cher pour un cubain que pour un touriste .Nous nous sommes souvent demandés comment ils font pour vivre avec 25€ / mois en fait  c’est le système débrouille pour les malins : plusieurs jobs, beaucoup de trocs.. et peu de tentation : des petites superettes d’état offrent des produits sans beaucoup de choix :une marque de yaourts quand on en trouve, une marque de cornichons, une marque de tomates en boite. Trop de choix tue le choix : Là, pas de risque d’hésiter et d’angoisser sur le produit le plus sain à acheter !
Mesure t’on le bien être au soin que les habitants apportent a leur environnement, ? leur habitat ? leur véhicule ?Alors là, champion, nous avons rarement vu des villages de pêcheurs aussi propres, aussi coquets, des voitures aussi rutilantes et entretenues En tout cas,il règne à Cuba pour ce que l’on en a vu, un incroyable sentiment de fierté nationale..la révolution les a extrait de l’emprise des grosses sociétés américaines s’abreuvant des richesses du pays et de la mafia américaine qui contrôlait les casinos, la prostitution et son cortège de conséquences .Bien sur il y a des slogans à la gloire de la révolution ,à la gloire des figures tutélaires de Fidel et du Che qui émaillent les murs, des villes aux villages, des citations notamment de josé Marti . Propagande ?  pas plus que nos affiches publicitaires placardées à l’entrée des villes ou dans chaque magazine et prônant un hypothétique et fugace bonheur de consommation, véritable prison de l’abondance.
santiago de cuba


un bus


la caserne moncada (l'impact des balles de la révolution )

Cuba est unique, elle vit au passé entre ses carrioles et ses vieilles Buick des années 50(le plus grand parc automobile de voitures américaines des années 50=> 50 000 encore en circulation, maintes fois réparées, rafistolées avec des moteur de Lada moins consommateur  mais toujours pimpantes) et Cuba vit dans l’espoir d’un avenir  proche plus libre dans les choix .Alors le pays commence à s’ouvrir doucement..Malgré les difficultés quotidiennes, les cubains vivent d’espoir et d’humour  avec selon ce que l’on veut y voir, un sourire en virgule ou une incroyable joie de vivre.


chivirico

chivirico

chivirico


portillo

portillo
Apres Santiago, nous voilà partis, une fois le « despecho » qui est le permis de naviguer , reçu, et tamponné avec la prochaine destination inscrite par les gardes frontières, vers l’archipel de la reine en longeant d’abord le sud est de l’ile, 30 Miles nautiques plus loin : Chivirico : adorable petite anse très bien protégée, il faut suivre un chenal qui passe  entre cayes et rivage et ça y est !
Puis 40MN plus loin vers l’Ouest, se cache Portillo dans une belle anse. C’est comme une ferme à ciel ouvert avec des cochons, des poules, des chèvres, des chevaux   en liberté sur les routes terreuses  ou sous le préau du seul bar, que partage la boulangerie, ou sous les manguiers croulant sous le poids des fruits. Les poules doivent être ramassées le soir car toutes les maisons sont clôturées. On ramènera au bateau tout ce dont on a besoin : fruits, légumes, œufs, pain contre des CUCs (monnaie du touriste) et du fil de pêche et hameçon




portillo


portillo

bicyclette electrique concue par lui !

un bus

Dernière étape avant les jardins de la reine : Cap Cruz : il faut longer la barrière de corail et venir mouiller de l’autre coté. là, les gardes frontières nous attendent déjà dans leur barque :juste le temps de jeter l’ancre et les formalités commencent, mais bon, on s’y est fait, ce n’est pas si long et ils sont sympas et le village est super joli et coquet.

cap cruz




cap cruz















On aura vu l’archipel des jardins de la reine sans être franchement emballés,  essentiellement de la mangrove habitée par des moustiques affamés et en plus  sous la pluie constante..
Cayo Cuervos ou l’on échangera des camarones (grosses crevettes type gambas) pour du rhum, du fil, des petits savons etc=> 8 repas de camarones, cuites à l’eau, puis poêlées, et enfin les dernières aspergées au pastis.Olé !On en peut plus !
peche aux camarones 

apres le troc 





Puis Cayo Breton,là aussi on échangera avec des pécheurs 3 énormes langoustes contre ½ bouteille de rhum Bologne + un gros pain de savon de Marseille+ des dentifrices+ un toute petite bouteille de parfum marquée PARIS et la tour Effel peinte en noir  (merci IO).On s’est donné nos prénoms, une poignée de mains chaleureuse , on était heureux/ Ca tient à pas grand-chose finalement
Apres Cayo Breton un stop à Cayo Zaza de Fuera bien protégé par une mangrove en fer à cheval
Puis en remontant progressivement vers le nord ouest on stoppe à Cayo Blanco de Casilda très mal protégé donc on s ’approchera le plus près possible de la plage par 1M70 de fond..Un bar restau et un cata charter accueillent les touristes qui repartent vers 16H .  Ouf pour nous!

cienfuegos

cienfuegos

c'est lui le che



cienfuegos









Puis l’arrivée à Cienfuegos à 43 Miles de là sous les éclairs, et la pluie qui n’a jamais arrêté, on a subit stoïquement les contrecoups de la dépression tropicale Alberto,la 1ère de la saison..du 40 nœuds dans la nuit, l’ancre du bateau anglais trop pres  qui chasse et on a fait des quarts de nuit sur révad au mouillage en surveillance par  des creux de 1 M
Le vent se calme mais pas la pluie qui devient diluvienne ,noie les plantations de tabac et engrossent les barrages dont les vannes seront ouvertes pour éviter les inondations mais qui provoquera un désastres écologique par marée noire due au débordement des cuves de décantation des raffineries de pétrole dans la baie de Cienfuegos, juste là ou l’on est ancré
C’est notre 2nde marée noire, la 1ère étant à Santiago de Cuba, un peu ras le derch’  de passer des heures à nettoyer l’annexe, puis les flancs de ré’vad ,le mouillage i tutti quanti

2 marées  noires dans 2 baies différentes mais dans un seul pays : on vous le redit, ce pays là est unique, mais même avec ça ,on l’a aimé !
 
                                                                   >(((((L°>