Machu Pichu |
Ola Amigos
4 mois de mer (Belize,Cuba,Caïmans et Guatemala )et nous avions envie d'explorer les terres de pays ou nous n'irions jamais en voilier.Nous optons pour le Pérou et la Bolivie pour une virée d'un mois et demi.
Ré'vad est bien amarré au ponton dans la petite marina du Rio Dulce (Guatémala) et c'est parti pour 7 heures de bus du rio dulce à Guatemala city pour prendre l'avion vers Lima.
l'itinéraire est soigneusement préparé par Pascal, il adore, et moi je cultive l'indolence en donnant mon avis, mes objections: Résultat on a beaucoup grimpé,pas mal dévalé,et rarement contourné tous les sommets culminants à 4000 m, mais aussi parcouru les ruines incas,les magnifiques villes de Ollantaynambo,Cuzco, Pisaq,Lima, Arequipa et bien sûr savouré les iles de Taquilé et isla del sol sur le lac Titicaca.
Pour que le titre ne fasse pas grincer des dents et provoque un amalgame fâcheux entre feuilles de coca et cocaïne, il y a un petit topo en fin de texte.
Le Pérou: C'est un pays ou l'on trouve tout: une grande richesse culturelle ancestrale et contemporaine: *Art inca,littérature, gastronomie, musique, artisanat,
*des paysages contrastés,fabuleux, excentriques, démesurés..
C'est tout ça le Pérou et sans doute + encore !
Lima la plaza de Armas |
De Lima ou nous ne restons que 2 jours (le temps que je me retourne comme une chaussette à cause d'un mauvais sandwich à l'aéroport du Costa Rica!!) nous prenons un bus de nuit avec la compagnie Cruz del Sur pour Cuzco=> allongés à 160° nous traversons une bonne partie du Pérou en dormant comme des petits loirs pour arriver à Cuzco dans la vallée sacrée le matin fin de matinée.
Cuzco: conquise par Pizzaro (1533) pillée et colonisée ,elle fut le théâtre de nombreux conflits entre Incas et Espagnols qui se tournèrent ensuite vers Lima et la délaissèrent .
Cuzco |
les ruines Incas à Cuzco |
"La ultima scéna" tableau de Marcos Zapata (à la cathédrale ):les mets sont typiquement andins: visez le "Cuy" ou cochon d'inde plat typique du Pérou.
A Cuzco nous achetons le billet d'entrée touristique (70 soles) pour divers musées et sites archéo de la région et le billet pour le Machu Pichu (150 S).Nous trouverons une hospedaje (auberge) dans le quartier bohème des San Blas pour grimper dans les ruines de Cuzco sans prendre de bus.
Lama . Dans les ruines il y en a un gros qui m'a craché dessus comme dans Tintin ,,il a pensé ne pas pouvoir passer par un passage étroit sans me faire dégager.Bah t'avais qu'à m'expliquer mon pote, j'aurai bougé^^) enfin je suis baptisée! Pas de photos de l'événement,Pascal était plié de rire..
Le Machu Pichu ? c'est parti !
Mais d'abord Ollantaytambo
On chope à Cuzco un collectivos (Bus pour 12 personnes environ, )
D'emblée le charme opère à l'arrivée
Des terrasses escarpées bordent ce super village et gardent les ruines Incas.Nous trouvons au marché de délicieux fromages pour nos pique nique.
iI y a pas mal de randonnées avec vue splendide sur la sierra Véronica en traversant le petit pont sur le fleuve Urubamba.
Artisanat Ollantaynambo |
La vache ,Mmm! |
ruines d'Ollantaytambo |
A Ollantaytambo, nous nous arrêtons dans la 1ere auberge sur le bord de la rue qui mène a la place: Bon choix: calme, petit patio intérieur,belle vue pour un prix super correct ,il est situé juste en face du restau Ima Sumac qui prépare de bons repas et surtout des Pisco Sour (boisson alcoolisée à base de moût de raisin ): une tuerie ce truc!
J'avais promis de leu faire de la pub, mais j'ai oublié le nom de l'hotel :/
Le chemin et la vue en arrivants sur Agua caliente depuis Hydroélectrica. |
Le Machu Pichu en 2 jours.
Plutôt que tout ramasser sur un seul jour et prendre le train, nous avons préféré la version plus fun d'aller au Machu Pichu en reliant Ollantaytambo par bus collectivos jusqu'à HydroEléctrica en passant par la piste assez impressionnante, traversée de cours d'eau et d' éboulis juste après Santa Térésa: on passe un col à 5000 M et on descend en contemplant avec la frousse en bandoulière la verticalité des rochers qui bordent le fleuve.
Oups! Le contraste est saisissant entre l'altitude de la cordillère des Andes que l'on quitte après Sta Teresa pour descendre en climat amazonien avec des bananiers ,caféiers,orangers qui jalonnent le sentier ferroviaire.
Le bus s'arrête à Hydro Eléctrica , et il suffit d'emprunter pendant 2 heures de marche tranquille au bord de la voie ferrée, le sentier qui mène à Agua Caliente. Le chemin est plaisant, sans danger: les trains siffleront 3 fois pour prévenir de leur arrivée!
Agua Caliente vers 17H ,nous trouvons un hôtel au tout début de ce village très touristique qui ne présente à notre gout pas grand intérêt.
Lendemain lever 4H30 ,nous retournons pendant 30mns sur nos pas d'hier pour être à 5h 30 à l'entrée du sentier qui grimpe fort vers le MP avec 1800 belles marches.
1H 15 exactement de grimpette pour être devant les tourniquets d'entrée du site.
Dénivelé 700 M
Ca se fait ,mais c'est crevant même en mâchouillant la coca pour nous donner l'énergie !
Devant l'affluence des touristes, le nombre de visiteurs est limité (2500/Jour ) avec une heure d'arrivée et une heure de sortie 4 H après ,mais non contrôlée . Enfin si le guide est obligatoire sur le billet, il n'en est rien dans la vraie vie.Chacun choisit.
Le matin à 7 H quand la brume se lève et découvre ces falaises hiératiques: c'est bluffant, vraiment!!Le site a été construit en rapport aux croyances incas et à leur savoirs sur l'irrigation,les cultures en fonction de l'altitude ,et l'orientation du soleil.
les terrasses sont constituées d'empilements de roches et d'argile destinés à faciliter l'écoulement d' eau de pluie et éviter l'engorgement .Ce procédé assurait l'alimentation des habitants tout au long de l'année.
Les archéologues se perdent en conjectures pour définir ce qu'était le Machu pichu:
Centre politique et religieux? centre cérémoniel? ou centre névralgique d'échanges commerciaux entre les régions amazoniennes et la cordillère ?...
Apres 3h et demi de contemplation, voire de sidération , il est temps de redescendre à pied ce que l'on a gravit le matin et poursuivre sur les 2 H de marche le long de la voie ferrée pour retrouver le petit bus qui nous ramène à Ollantaytambo vers 19H ou 20H .
2 pisco Sour, svp! pour 2 assoiffés!
Lendemain baladinette de l'autre coté du fleuve Urubamba, pique nique avec une vue imprenable sur la montagne Véronica à la cime couverte de neige .
la baladinette |
Las salinas de Marras par le chemin depuis Tarabamba
D'Ollantaytambo, nous traversons le fleuve et empruntons à pied le chemin vers les salinas de Marras qui se trouvent dans cette même vallée sacrée,à 3300m d'altitude en s’acquittant bien volontiers d'un droit de passage de 10 soles (2,50€)
Des centaines de puits salants servent depuis l'époque inca à l'extraction de sel par évaporation
Accrochées à flanc de montagne à 3300M . Déjà au II et III ieme siècle avant JC ces bassins approvisionnaient en sel non seulement Cuzco mais aussi tout le Pérou.
Une source naturelle d'eau à forte teneur en sel alimente régulièrement ces bassins.
La production de sel avoisine les 200 tonnes / an mais ne suffit plus à faire vivre les 800 familles de paysans locaux regroupés en coopératives et travaillant sur ces 3000 bassins .Ils doivent également cultiver des terres dans la vallée sacrée pour subvenir à leurs besoins.
Morray par le chemin depuis Tarabamba
Des salinas , nous poursuivons notre chemin vers Morray accompagnée d'Antonio, un paysan rencontré sur le chemin, qui à 75 ans cavalait plus vite que nous ,avec lui nous avons partagé sur le bord de la piste la chicha traditionnelle (fermentation de maîs rouge ou noir ou blanc ) avec des ouvriers qui creusaient une tranchée pour canalisations
La piste des salinas à Morray (7 kms)
Morray |
De Morray, nous trouvons un collectivos (bus) pour le site agricole de Morray:
A 3500 m au dessus du niveau de la mer ,fascinant d'ingéniosité, ces terrasses agricoles,disposées en formes concentriques , ressemblent à un amphithéâtre. C'était à l'époque Inca un centre de recherche agricole permettant de créer une vingtaine de micro climats sur plusieurs étages ,alimenté par un systeme d'irrigation complexe.250 especes de plantes ont été cultivées dont des plantes exotiques.
L'écart de T° obtenu entre la plus basse terrasse et la plus haute est de 15° permettait la culture de plants de régions tropicales, tempérées.
Morray et ses terrasses incas |
Cette photo a été piquée sur internet..
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On repart le lendemain pour Pisaq, son marché coloré le plus célèbre du Pérou, et son site archéologique l'un des plus importants de la vallée sacrée
Les ruines de Pisaq (2972m) perchées sur une falaise de 300m
On y découvre des installations thermales Incas et des excavations qui devaient être des tombes de villageois Incas pillées.
Apres Pisaq :Le lac Titicaca
Philippe Géluck Entrechats |
De Pisaq => en bus => Cuzco et de là => bus de nuit dans la foulée jusqu’à Puno.
De Puno => directement à l'embarcadère et billet pour l'ile de taquilé.
Le trajet en vedette passe par les petites iles flottantes de Uros : Gros coup touristique,touristes un peu captifs et tres sollicités pour acheter l'artisanat.Tous est payant,mais c'est joli
Iles d'Uro |
Totalement artificielles, ces iles ont été construites par les Uros au 13iemeS pour échapper aux Incas, la tribu rivale.
Les Uros ont disparus et sont remplacés par les Aymaras qui habitent ces iles.
Elaborées à partir de tiges de Jonc apellées la Tortora qui pullulent sur le lac, ces tiges sont entrecroisées et posées pour former un radeau.Tous les ans une partie est refaite
Et enfin, la vedette repart vers l'ile de Taquilé ou nous décidons de rester 2 jours chez l'habitant.
C'est roots, peu d'eau, pas de lavabo, encore moins de douche mais des toilettes.
Un grand réservoir en plastique avec une bassine qui traine à l'intérieur permet de se laver dehors et vidanger les toilettes.
Bah on s'y fait pour 2 jours mais les soirées et les nuits malgré les couvertures sont ben fraiches !!
Nos hôtes nous amènent notre repas que nous prenons avec bonnet, écharpe, polaires.
On aurait bien aimé dîner avec eux, mais c'est pas comme ça qu'ils pratiquent.
Leur système d'accueil est basée sur le collectif.A Taquilé on ne choisit pas sa famille d’accueil (d'ailleurs sur quels critères ?) quand on arrive une famille nous est attribuée pendant notre séjour selon un mode de rotation qui permet à chaque famille de l'ile de "profiter" du tourisme.
TAQUILE |
TAQUILE |
TAQUILE |
TAQUILE |
TAQUILE |
TAQUILE
Le soir même sur les dires d'un local, une messe est célébrée en Quetchua. Nous y assisterons en observant les femmes tout en noir, coiffées d'une sorte de mantille épaisse et assises sur des cousins dans la nef.Les hommes sur les bancs chantent des "cantiques"? et d'autres les accompagnent avec des instruments. On nous a beaucoup versé de feuilles de coca dans notre bonnet et on a compris ce système d'échange spirituel.
Des chants liturgiques ont été chantés par un petit groupe d'hommes civils venant d'un autre pays d'Amérique latine, mais je ne me souviens plus lequel (très bruyants et peu respectueux des autres). Ils n'ont pas eu droit à l'échange de coca mais peut être qu'ils n'en voulaient pas .
Ce syncrétisme religieux se retrouve dans tout le Pérou et on le verra en Bolivie aussi.
Au final, gros coup de coeur pour cette île peu touristique dès qu'arrive la fin d’après midi , les touristes ne venant qu'à la journée, donc tranquille.
Et voilà un petit tour du Pérou que l'on a adoré.
De l'ile Taquilé, nous partirons toujours sur le lac Titicaca mais sur l'isla del Sol ...En Bolivie => prochain numéro
Nous savons que lorsque l'on voyage dans ces pays ou la vie est bien moins chère qu'en Europe,les devises,la consommation de leurs produits aident le pays mais seulement ceux qui peuvent profiter du tourisme, les autres restent sur leur faim.
En même temps nous sommes bien conscients de la dilution de leur culture par l'effet du tourisme .En témoigne les populations les plus isolées sont celles ou la culture traditionnelle est la mieux préservée.
Alors? difficile réponse. En être conscient qu'est ce que ça change?Ne plus voyager?
Un petit topo sur ce qu'est la coca apellée aussi Mama inala pour éviter l'amalgame entre coca et cocaïne: La feuille de coca que l'on a appris à ne pas mastiquer mais caler dans la gencive en laissant s'écouler le filet de chique dans la gorge n'est pas un narcotique ,ne crée pas de dépendance, c'est une plante sacrée utilisée par les Amérindiens depuis plus de 5000 ans,elle a servi et sert encore de valeur d'échange spitituel, d'offrande à la terre mère :( la Pachamama )
et d'apport énergétique pour les travaux difficiles et les longues marches. La feuille de coca a le pouvoir de réunir les 3 mondes en intéraction: le monde des Dieux, le monde des humains et le monde d'en bas dans un échange tres spirituel. On a vu à Taquilé, la rencontre entre deux hommes se faire non pas par une poignée de mains mais par un échange de feuilles de coca.La coca est intrinsèquement liée a la culture andine. La cocaïne est ,elle, une drogue tirée d'un des
14 alcaloides de la feuille de coca , c'est un procédé chimique utilisé comme psychotrope. Peu à voir donc!Les Péruviens et Boliviens mélangent la feuille à de la chaux ou bien de la farine de féculent pour en augmenter l'effet stimulant. Ils la garde de nombreuses heures et ravitaillent la boule à l'intérieur de la bouche par un apport constant de feuilles de coca .Le gout est assez amer et il n'y a pas de quoi se pâmer mais on a eu l'impression de bien grimper sans le Sorroche (mal des montagnes) et avec plus d'énergie!!
Champ de coca |
Hasta luego >(((((L°>