samedi 24 novembre 2018

Beau comme un chicken bus /nov 2018/ By Pascal..



Au Guatémala,comme dans tous les pays ou le niveau de vie ne permet pas à chaque famille de posséder son propre véhicule,le bus est la seule façon de se déplacer.
Sur les grandes lignes roulent des bus "pullman"avec air conditionné ,wc qui ne fonctionne plus et projection de films.
Dés que l'on quitte le réseau principal,la seule solution pour continuer à voyager est le chicken bus.
Je ne parlerai pas du bus spécial touristes,en général trois fois plus cher et bien sur plein de touristes..
Qu'est ce qu'un chicken bus:
C'est  un bus scolaire américain,qui après une dizaine d'années et 150 000 miles de bons et loyaux services chez l'oncle sam va s'offrir une seconde jeunesse dans les pays d’Amérique centrale.
Acheté aux enchères (aux alentours de 2000 $) le bus est ramené au Guatemala et passe dans les mains des mécaniciens, carrossiers et peintres.
Au programme: moteur plus puissant,boite six vitesses,porte bagages sur le toit,panneau d'affichage des destinations,peinture fraîche,lecteur CD,chromes,très gros klaxon(très important..) spoiler, décalcomanies.



Les chauffeurs ajoutent ensuite à l'intérieur leurs touches personnelles:
objet religieux, peluches, guirlande électrique autour du tableau de bord, décalcomanies à la gloire du roi des rois.

Le bus est fin prêt pour avaler les kms, 14h par jour,7 jours /7.
Le capitaine c'est le chauffeur qui est plutôt un pilote!! l'équipage est constitué du crieur, en permanence agrippé à la portière toujours ouverte .
Comme son nom l'indique,l'homme crie à longueur de journée la destination finale dés qu'une personne sur le bas-coté parait être un client potentiel,  il dirige aussi le pilote lors des manœuvres et actionne le klaxon:Au Guatemala le klaxon est un véritable outil de communication dont nous n'avons pas encore compris toutes les subtilités!!
Parfois un deuxième équipier s'occupe de caler les bagages sur le toit du bus ,de faire payer les nouveaux arrivants.et de gérer l'entassement de ces nouveaux arrivants dans l'allée centrale lorsque toutes les places assises sont occupées.
Le capitaine et son équipage sont payés pour disons 5 aller retour entre la ville Y et le village X,à partir du sixième tout le bénéfice est pour eux:donc on ne traîne pas en route!!
Pourquoi chicken bus?  pas mal de volailles voyagent avec leurs propriétaires et l'on est parfois aussi serré que dans un élevage de poules.
Vous êtes prêt? Alors en route :
Nous sommes à San Pedro,au bord du lac Atitlan et nous montons dans le chicken bus qui va nous emmener à Quetzaltenango.
La route étroite grimpe en lacets serrés pendant des kilomètres,le pilote accroché à son volant accompagne son geste en se penchant comme en moto,il enchaine rétrogradage et accélération.Certaines vitesses ont du mal à passer:double débrayage et craquements de protestation de la boite!
Le crieur est suspendu à la cordelette actionnant le klaxon,la pente est forte,pas question de trop couper les gazs dans les épingles ,comme sur un circuit on prend l'intérieur pour sortir pleine gauche au ras de la falaise ou pleine droite au ras du ravin.
Et si quelqu'un arrive en façe?
Normalement avec le klaxon bloqué...et puis au dessus du pilote l'autocollant"Jésus es mi piloto" nous rassure un peu.
A la sortie du dixième virage ,on se retrouve ,évidemment face à face avec un pick-up,le gars n'hésite pas et nous croise à droite à l'intérieur du virage!!
La montée n'en finit pas,le moteur doit commencer à chauffer,sur un signe du pilote le crieur verse de l'eau dans une sorte de petit lavabo directement relié au circuit de refroidissement (j'avais remarqué le "petit lavabo"et le seau plein d'eau pensant que c'était pour se laver les mains!!)


Ouf ,nous sommes arrivés au col,mais la descente s'avère aussi périlleuse,le pilote passe souvent au point mort (pour économiser du fuel?),si le bus est rutilant à priori les freins sont en bon état..et puis" Jésus es mi piloto"..
Nous arriverons à destination après 4h de trajet pour un parcours de 70 kms.
3 jours plus tard nous partons de Quetzaltenango pour rejoindre Huehuetenango, plus de places assises,on se sert donc à trois par banquette prévue pour deux: une fesse sur la banquette l'autre dans le vide (les familles Maya arrivent à tenir à 5 par banquette :papa , maman et 3 enfants)
Nous sommes partis depuis un bon quart d'heure,la route est large ,on doit faire du 90 kms/h,soudain la porte arrière s'ouvre et un gars bondit à l'intérieur,bon c'est juste le troisième équipier qui une fois terminé l'arrimage des bagages sur le toit rejoint l'intérieur du bus.



Les heures passent,la plupart des passagers somnolent dont mon voisin qui présente un léger surpoids et qui me pousse inexorablement vers le bout de la banquette: je n'ai plus qu'un quart de fesse assise,vaincu je me lève et finirais le reste du voyage debout.
Tout à coup le bus ralenti puis s'arrète en rase campagne,le pilote et le crieur discutent avec force gestes.
Le crieur se retourne vers les passagers et nous explique que suite à des manifestations anti-corruption,la route est bloquée à quelques kms de Huehuetenango.
La solution:faire un détour par la piste pour éviter le barrage,cela va rallonger le trajet de plus d'une heure et il va falloir mettre la main à la poche pour payer le supplement .
Un vote à main levée est rapidement organisé,à la majorité :direction la piste.
Vous avez déjà vu :les routes de l'extrème? ben,là on y est...
La piste n'est pas trop défoncée mais pas bien large et nous ne sommes pas les seuls à avoir la méme idée.
On se retrouve donc plusieurs fois face à face avec un autre bus ou un camion,nous sommes montant et le ravin est de notre coté..
Les deux équipiers descendent et guident le pilote:ça passe au millimètre,on évite de regarder à droite,nous sommes les seuls à paraitre un peu inquiet,la majorité continue sa sieste!
Quand enfin on retrouve le goudron,j'ai envie d'applaudir comme cela se fait parfois dans les avions.
Notre pilote en a certainement plus bavé que son confrère qui pose son airbus bardé d'électronique.
A l'arrivée nous irons dire merci à notre pilote qui parait surpris,pour lui tout cela est dans l'ordre des choses.
Notre longue escale au Guatemala se termine bientot,demain nous redescendrons le Rio Dulce pour retrouver l'eau salée.
le Guatemala est dans le groupe de téte de nos meilleures escales:paysages magnifiques et si variés,autochtones accueillants et si patients face aux aléas de leur vie.
Prenons en de la graine,nous qui en France ne supportons pas que le train puisse avoir vingt minutes de retard ou de faire la queue dix minutes au guichet de la poste..
Allez Ré'vad,finies les vacances et en route pour de nouvelles aventures droles et cocasses...

>((((P°>


mardi 20 novembre 2018

La sierra de los Cuchumatanes: Au pays des Mayas Mam






Préparation de danse au son du marimba à la Ventoza
voir vidéo à la fin 

Guatémala: presque 15 Millions d'habitants dont 54% vit sous le seuil de pauvreté 
répartition ethnique et linguistique : 
On dénombre 4 grands groupes et 25 langues dont 21 sont parlées par les mayas

- 59% sont Ladinos (métis mayas-européens) parlent essentiellement le castillan
- 40% sont Mayas (22 langues + une 30aine de dialectes
- < de 1% sont afro guatémalteques ( Garifunas :issus des esclaves africains naufragés et recueillis sur ces terres et qui se sont mélangés aux indiens caraïbes) principalement à Livingston cote atlantique.
- 0,14% sont Xinkas parlent une langue aux origines encore incertaines

La culture et les traditions mayas sont bien plus prégnantes en pays montagneux,qu'en zones urbaines.Dans les Cuchumatanes, l'espagnol est la deuxieme langue.
Il nous est arrivé avec des personnes agées à Todos santos de ne communiquer que par gestes car notre espagnol (moyen et surement avec un fort accent ) était incompris 




Nous quittons san Pédro,et le bus poulailler nous emmène à Quetzaltenango apellée aussi Xela en Quiché   (shé-la) 
Les principaux habitants sont les Mayas Quiché

XELA. Son architecture assez austère (elle fut occupée par les allemands après les espagnols ) ne lui confère pas le titre de plus belle ville du pays mais elle a la particularité de centraliser de très nombreux  projets de bénévolats.Sa prospérité est dûe en partie au commerce du café laquelle est bien sur très fluctuante selon les cours .
Xela est aussi le point de découverte de nombreuses randonnées dans les volcans,nous mettrons notre dévolu sur le mirador pour admirer le Santiguito culminant à 2488m.

Départ 6H30  vers le village de Llanos del Pinal à 5kms de Xela mais 20 mns au moins en bus .

le point de départ se situe à la sortie du village vers un chemin qui mène à la montagne.Le tracé est relativement bien repérable mais nous demanderons souvent aux paysans,ce sera l'objet de palabres,  le chemin qui mène au mirador pour ne pas bifurquer vers celui qui mène au volcan Santa Maria,plus long et plus pentu.
L'ascension fut magnifique,entre agaves ,Arums, orchis,et autres épiphytes  mais une fois arrivés au mirador, on ne voyait rien, pas la plus petite fumerolle du Santiguito,pas le plus petit roulement de basalte.Le vieux propriétaire Maya de ce petit bout de champ nommé le mirador gravit cette montée bien après nous pour réclamer son dû de 10Q/P (1,30€) .Si l'on prend un guide le prix d'entrée au mirador est inclus.Comme nous y allons en solo, nous nous acquittons sans problème du paiement. 3 VTTistes ladinos (profs de fac,restaurateurs, étudiants) arrivés  peu de temps après nous, ne l'entendront pas de même et s'ensuivra des discussions à n'en plus finir: l'un revendiquant son titre de propriété,son rôle de gardien de propreté , les autres estimant que le spectacle est à tout le monde et qu'en plus on ne voit rien aujourd’hui and so on.

vers le mirador 



vers le mirador 


vers le mirador sacrée brume


vers le mirador 


vers le mirador 

vers le mirador 

Oui, il fait froid dans ces contrées,le bois sert au chauffage, à la cuisine et pour le sauna maya (chuj) que l'on verra plus bas










De Xela nous irons faire faire un saut vers Zunil,petit village avec un gros marché  de légumes et fruits ou des jeunes gamins et adultes portent sur leur échines courbées des sacs de radis, carottes, avocats pommes de terre de 50 kgs et + qui partiront à travers le pays et à l'exportation. Ça donne l'impression d'être le grenier du Guatémala.




église de Zunil






Retour à Xela et départ pour Todos Santos

4h de bus pour  90 Kms , comme il y avait des manifestations à Héhuéténango,le bus poulailler a pris une route caillouteuse,dans la montagne pour contourner la ville 1H de plus mais bon...on est pas pressé, et il y a souvent une ambiance marrante dans ces bus.

De la gare routiere de Huéhué nous trouvons rapidement une camionnette pour Todos Santos.

Todos Santos Cuchumatan


Todos santos est connu pour sa fête endiablée du 1er Novembre qui n'est, non pas la fête  des morts (ils le fêtent le 2) mais la commémoration de l'indépendance de la province de Huéhuéténango.

C'est l'occasion pour les Todosantéros de monter à cheval et de cavaler aussi vite que le nombre de verres d'aguardiente( alcool de canne à sucre) le leurs permettent=> Ils ne tiennent pas longtemps sur leurs canassons.
Nous n'avons pas assisté à cette fête,nous sommes venus quelques jours après, le calme une fois  revenu. Il y a des tas de blogs sur cet événement et des photos assez marrantes que vous trouverez facilement sur le net.



Ici vivent les Mayas Mam, aux traditions bien ancrées.Ils portent tous, enfants, ados et adultes leurs habits colorés et faits main.Les hommes souvent tissent eux mêmes leurs habits et les femmes brodent les cols des chemises.


Todos los santos
 

 


Ce n'est pas du tout un retour aux valeurs et traditions, c'est une perpétuation de la culture Maya 
Je mets entre guillemets  une partie de thèse qui a été partagée sur le net  et qui l'explique bien 

""Chaque communauté maya des hautes terres possédait un style unique de vêtement et une façon spécifique de parler, pratiquait une endogamie villageoise et maintenait une vie cérémonielle riche rythmée par les anciens calendriers mayas et le culte communautaire des saints catholiques. En d’autres termes, la culture et l’identité mayas avaient résisté, au niveau local tout au moins, aux fortes pressions de l’acculturation qu’exerçaient sur elles le système de la plantation et la société 
Bien au contraire, ces études montrent que les peuples indigènes ont plutôt eu tendance à réaffirmer leur identité ethnique native et leurs traditions culturelles comme un mécanisme de défense face à la perte significative de grandes surfaces de terres communales et à la transformation d’un grand nombre de personnes en un prolétariat rural saisonnier au service des grandes exploitations agricoles""



Nous partons explorer le sommet : la torré (3800 m) et rando sympa à partir du village de la Ventoza en redescendant jusqu'à Todos S
Todos Santos.maisons traditionnelles aux toits de bois








Todos Santos 

Todos Santos 

Todos Santos 

Vue depuis la Torré 3800 m





La Torré est le sommet non volcanique le plus haut de l’Amérique centrale 

Arrivés en haut, nous avons la surprise de voir une petite maison chauffée au feu de bois avec des panneaux solaires et un jeune qui coud ses pantalons rayés avec sa machine à coudre ...A 3800 m d'altitude !

EntreTodos Santos et la ventoza

 La Cordillère des Cuchumatanes est la région non-volcanique la plus haute de toute l'Amérique Centrale. 
L'origine du mot Cuchuman est diverse: L'on dit que cela viendrait des termes Mam : "cuchuj" (réunir) et "matán" (par la force) qui probablement donnèrent origine à son nom.
Entre 500 et 3 800 mètres d'altitude, on y trouve une grande variété de climats, d'ecosystèmes et de diversité agricole qui donne à cette région la "plus grande diversité biologique du pays" (source : ONAP). 
L'agriculture constitue la base productive principale. Mais, Haricot noir ,blé , Rose de Jamaique,  pommes de terre sur les sommets de Chiantla,  cardamome et café .
Les moutons sont une caractéristique des régions hautes depuis l'époque coloniale.  

Quelques maisons plus riches et neuves arborent le drapeau américain: signe que leurs occupants travaillent aux USA et rentrent pour les vacances
Todos Santos
Todos Santos
Fête foraine à Todos Santos

En descendant vers Todos Santos depuis la Ventoza


Fils à tisser



Chuj ou sauna Mam


Il faut se baisser fort pour y rentrer, mais une fois à l'intrieur c'est un sauna avec des pierres chauffées et l'on s'arrose  alternativement avec de l'eau fraiche et chaude  dans des bassines mises à disposition.c'est tout petit: places pour 2 voire 3








Voilà un petit tour d'horizon à travers le Guatémala,c'est un pays surprenant, contrasté,parfois austère, parfois enjoué,mais comme partout depuis notre départ, nous sommes frappés par la gentillesse,la curiosité ,la disponibilité des gens qui n'hésitent pas à nous accompagner,qui aiment à discuter: les 1eres questions portent souvent sur nos prénoms, nos ages, le métier que l'on exerce,et si l'on est marié.Cette gentillesse alliée à tant de pauvreté nous interroge sur nos façons à nous occidentaux d'accueillir les étrangers et également sur ce que nous leur aportons.
C'est un pays très attachant,et intéressant à tous points de vue,mais il est difficile de voyager sans se poser la question de la  réelle opportunité du tourisme.S'il semble évident que ce soit un moteur de développement,le tourisme, par une sur consommation saisonnière peut déséquilibrer les productions vivrières, augmenter la consommation d'eau et perturber les relations sociales et culturelles des régions visitées en les amalgamant .


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samedi 17 novembre 2018

L’Altiplano : le monde Maya en 36 couleurs /Nov 2018


L’Altiplano : le monde Maya en 36 couleurs 



Apres notre virée dans la région du Peten, nous sortons Ré'vad de l'eau  pour le caréner; Il fait chaud, humide et l'envie d'aller nous refroidir la tête dans l'Altiplano (hautes terres) nous monte au cerveau et nous voila partis le 24 octobre.
L'altiplano est une grande région qui s'étend d'Antigua à la frontière mexicaine 


On en profite pour s'arrêter à Antigua, ancienne capitale du Guatémala avant qu'un séisme ne la ravage, c'est un joyau que vient narguer les 3 volcans qui l'entourent:

- L'Agua (3766m)   - Le fuego (3763m   - L'Acatenengo (3975m)

 A chaque tremblements de terre, éruptions volcaniques, inondations ,Antigua ,l'énergique, renaît de ses cendres pour offrir au visiteur son allure coloniale, témoin du passé, ses rues aux façades colorées, ses multiples ruines envahies par les herbes, et ses marchés pittoresques et chaotiques.  C'est une ville rassurante, que les touristes aiment!, c'est un petit "entre soi" d'occidentaux et latino américains relativement fortunés contrastant avec la pauvreté de ceux qui viennent offrir leur art et savoir faire.
Antigua

Antigua
Antigua
Antigua

Lanternes enflammées après un tout petit vol


Antigua: lanternes volantes enflammées,certaines retombent sur les
pins encadrant le parke cental, d'autres retombent..sur la foule.
Il suffit d'être vigilants et s'écarter: sinon c'est la chauve
attitude assurée.



Antigua






Antigua

Antigua
 ANTIGUA


Antigua

Les hôtels en cette saison sont plutôt inoccupés et nous trouvons sans problème une auberge dans nos moyens avec cuisine collective.



San Antonio Aguas Calientes


D’Antigua nous partons vers San Antonio Aguas Calientes à 30 mns en chiken bus (vous savez le bus poulailler) et son marché d'artisanat. De magnifiques "Huipiles" sont exposés :  ce sont des blouses traditionnelles portées tous les jours ,brodées ou tissées par les femmes Mayas sur des métiers à tisser accrochés à la taille.





San Antonio Aguas Calientes.Tissage 









Habits portés quotidiennement






















Nous ferons une belle virée vers 
 le Pacaya : Un volcan en toute activité!

2552m au dessus de la mer, Pacaya crache régulièrement de la lave incandescente. Les guides s'amusent à faire chauffer des marshmallows sur de la lave encore bien chaude.L'ascension est de difficulté moyenne,ca grimpe quand même!Comptez 2h30 à 3h en tout, descente comprise. 

Vue depuis l'ascension du pacaya

Pacaya. La lave est incroyablement légère


Pacaya 

Les minéraux riches en potassium permettent la poussée assez rapide et continue des plantes et arbustes.
Avant les années 70 des pâturages occupaient les pentes du volcan mais les colères du Pacaya ne le permettent plus.











Puis Panajachel au Nord Ouest d’Antigua (3 h de bus)
: petite ville bouillonnante d'activités commerciales ou se côtoient dans la rue principale , poulets frits et stands chamarrés de tissu, bijoux de jade, hamacs, agences de voyages et cafés. Les tuk tuk se poussent du coude  pour amener les touristes au bord du lac Atitlan en contrebas de la rue .Nous  restons 3 nuits à Panajachel dans une maison d’hôtes aux chambres rustiques. La douche est à coté du poulailler mais elles ne semblent pas s'en offusquer et nous partageons la cuisine avec les propriétaires.Ca nous va bien et en plus l'eau est chaude .De là nous partirons en étoile vers certains villages lacustres et Solola.  


Lac Atitlan

Considérée comme un des plus beaux lacs du monde ,c'est un lac de 18Km / 8Km ,"350 m de profondeur en son centre et façonné il y a 85 000 ans par une éruption volcanique qui cracha ses cendres jusqu'en Floride et Panama". Le magma projeté en quantité provoqua un effondrement du sol en forme de dépression circulaire appelée caldéira (comme celles sur l'ile Palma aux Canaries)
20 000 ans  plus tard , 3 volcans décidèrent d'émerger:

-Volcan San Pédro 3020 m    -Volcan Atitlan 3537 m    -Volcan Toliman 3158 m

Dans les profondeurs du lac se cacherait  un village maya englouti.
Lac Atitlan

Des villages enserrent le lac, chacun ayant ses particularités culturelles, habits et traditions provenant de différentes cultures Mayas
(Les Kaqchikel et Tz'utujil )
le volcan  Fuégo crachant ses poumons .Vue d'Antigua


lac Atitlan depuis la "narine de l'indien"








































En lancha (barque à moteur puissant) depuis Panajachel nous effectuons 2 sauts vers Santa Catarina Palopo et San Antonio palopo: 2 bourgades sympas dont les maisons aux murs peints gravissent la colline surtout parce que ce lac magnifique s'entête à monter de plusieurs mètres de manière cyclique à cause de la déforestation qui entraînerait l’érosion des sols mais  due aussi aux origines volcaniques du lac.


Santa Catarina Palopo


Entre les volcans San Pedro et Toliman, s’étend la petite ville de Santiago Atitlan, la plus « originelle » de toutes avec  ses habitants (Altitécos) aux traditions bien ancrées : Syncrétisme religieux (mayas et catholiques) et habits traditionnels : jupes longues rayées et huipiles tres colorés pour les femmes et pantalons brodés à rayures marron pour les hommes .
C’est ici que nous verrons le plus grand nombre de cayucos ( pirogues dont le fond est taillé grossièrement dans un tronc et à l’équilibre assez précaire) que nous emprunterons pour aller pêcher avec Mariano, mais à San pédro.


Cayucos

Santiago Atitlan

Santiago Atitlan

Santiago Atitlan



Santiago Atitlan


Santiago Atitlan

Santiago Atitlan

Santiago Atitlan

Santiago Atitlan
Santiago Atitlan


Solola :  A 1h de Panajachel en bus poulailler,

 Cette ville peuplée de mayas Cakchiquel,arrivés bien avant les espagnols est aux croisements de la  tierra caliente (terres chaudes côte du pacifique)et de la  tierra fria (les hautes terres froides). Ce croisement en a fait est un des plus grands marchés aux fleurs (rappel: nous sommes à la Toussaint) et marché aux légumes et fruits tous les mardi et vendredi.

Solola

Solola

Solola

Solola

Solola(crabes roulés dans des feuilles de cocotier)

Solola

Solola

Solola

Solola étals de boucherie 

Poissons séchés

Solola















Apres la journée passée à Solola, nous quittons Panajachel pour San Pédro, San Marcos et San Juan


San Marcos est un lieu bigarré  ou se retrouvent chamans autoproclamés, évangélistes, artistes et fermiers mayas. Considéré comme un des plus beaux villages, ce ne fut pas notre avis
San Juan : un joli village d’artistes tz’utujils beaucoup plus tranquille et dans lesquels producteurs de café, fermiers bio, pêcheurs, se sont regroupés en coopératives.
San Pédro
Niché au pied du volcan San Pedro, c’est une petite ville bien vivante qui grimpe comme ses sœurs au flan des collines pour ne pas être rattrapée par la montée des eaux.De là nous irons grimper à la « nariz del indio » pour voir le soleil se lever sur le lac, mais la brume a posé son voile pudique sur le lac, ce matin là ,snif, on ne voit rien!


San Juan

 San Juan

San Juan culture d'épiphytes dans les bouteilles suspendues(j'explique car je ne suis pas sure que ça se voit bien )

Café.quand il est rouge il est mur.

San Juan

A San Pédro ,nous resterons 4 jours beaucoup à cause de la vue géniale dont on ne se lasse pas sur le lac depuis la chambre d'Hotel,située au plus haut avec l'impression d'être dans un nid d'aigle, également  parce que le prix de la chambre est super attractif  50Q la chambre.(6€) mais aussi parce qu' on s'y sent bien .

Vue de la chambre à San Pédro

L'agriculture autour du lac est de plus en plus raisonnée et bien souvent travaillée en culture bio au sein de coopératives.

.Les Mayas après avoir, sous la pression des distributeurs utilisé des pesticides,et pratiquer l'agriculture intensive  se rendent bien compte que la terre s' appauvrie, et  le rendement à moyen et long terme n'est pas génial.Ils pratiquent à nouveau depuis quelques années l’Agroécologie ,pratique ancestrale des agriculteurs Mayas depuis les temps précolombiens.Vous verrez que dans le prochain article sur les Cuchumatanes, l'agroécologie est prédominante sur ces (très) hautes terres .


Mais revenons à nos cayucos(pirogues) utilisées régulièrement pour la pêche, c'est une embarcation en bois,plutôt instable.Au travers d'une balade nous rencontrons Mariano qui nous propose après palabres de nous emmener pêcher le lendemain sur son cayucos .Ouah! Avec des insectes d'eau (voir photo bassine verte) il appâte les poissons du lac qui mordent une bonne douzaine de fois à l'hameçon.

Pascal bon pêcheur en ramasse 5 ou 6, Mariano environ 9 et moi ...1 et petit en plus :/   Ouf, l'honneur est sauf!
C'est une pêche moyenne juge Mariano car la température de l'eau s'est refroidie et les poissons se terrent au sol.Nous changeons à plusieurs reprises de lieu selon le courant dù au vent.







C'est le 1er Novembre, nous partons vers le cimetière ou les Mayas dans un beau syncrétisme religieux pratiquent les rites sacrés de leurs cultures tout en s’adonnant aux prières catholiques.

C'est l'occasion de faire s'envoler tous les cerfs volants comme un lien de communication entre les âmes des défunts et leurs familles sur terre. C'est un symbole de paix.Certains jouent d'instruments de musique comme l'homme très touchant (mais qui joue affreusement mal )dont vous avez la photo ci dessous .



Pour terminer cette partie ,le Guatémala avec ses paysages grandioses,ses 37 volcans reconnus dont 4 sont en activité,la gentillesse de ses habitants est un terrain de découvertes incroyables mais c'est également un des pays les plus injustes de l'Amérique centrale, ou les Mayas sont constamment discriminés et font partie de la population la plus pauvre ,où les droits de l'homme sont souvent bafoués.On dit que ce pays est dangereux et c'est vrai  dans les grandes villes comme Guatémala City et surtout la nuit .Pour notre part,nous n'avons pas ressenti d'insécurité comme d'autres touristes.


Le traumatisme de la guerre civile de  1960 à 1996 est sensible et les Mayas portent encore les stigmates psychologiques et physiques des massacres  dans les villages,et des dictatures qui se succédent.  Si cela vous intéresse => un peu de géopolitique avec le lien ci dessous.

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=2322

La corruption est présente et l'injustice règne, mais le peuple commence à se rebeller et des manifestations de plus en plus fréquentes se jouent aux abords des grandes villes avec de plus en plus de manifestants à sortir dans la rue :  (Guatémala City, Xela (Quetzaltenango), Huehuetenango )

De San Pédro, nous poursuivons notre petite aventure et partons vers la région des Cuchumatanes qui se trouve toujours dans les hautes terres mais qui est beaucoup plus retirée dans les montagnes (Quetzalténango nommée Xela (Chela en phonétique)) Huéhuéténango et Todos Santos ) sans doute le "pays" le plus marquant de notre périple au Guatémala,mais cela fera l'objet d'un autre "article" à paraître sous peu.

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Que te vaya bien en este mundo !

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